De nombreuses communes ont mis en place une coupure de l’éclairage public la nuit. Aux enjeux de maîtrise de la facture d’électricité, (dans lesquels la commune s’est déjà engagée en remplaçant progressivement les lampadaires énergivores par l’utilisation d’ampoules LED), viennent s’ajouter le défi de la réduction de la pollution lumineuse et de la protection du patrimoine naturel. L’éclairage artificiel, en modifiant le cycle naturel de la lumière et de l’obscurité, perturbe l’horloge biologique des animaux notamment leur reproduction, leurs comportements migratoires, leurs possibilités de se nourrir. Les chauves-souris, par exemple, sont sensibles à la lumière et cherchent à l’éviter. Moins connus, les effets sur les cycles des végétaux sont réels.
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Fort de ces constats, notre commune lance une expérimentation au niveau du quartier des Micocouliers, pour une durée d’environ 1 mois : l’éclairage sera éteint dans ce quartier entre minuit et 6 heures du matin. La commune recherche « l’éclairage juste», qui repose sur un équilibre entre le cadre réglementaire, les besoins en matière de sécurité, les déplacement et les activités des habitants, le confort visuel, la recherche d’économies, la protection de la nature et la réduction de la pollution lumineuse.
L’éclairage public est souvent considéré comme un élément fort de la sécurité. La crainte des habitants peut être celle de générer plus d’insécurité. Pourtant les données de la gendarmerie et des compagnies d’assurances sur les liens entre sécurité et éclairage public sont très parlantes : 80% des cambriolages ont lieu le jour, 55% des cambriolages sont commis entre 14 et 17 heures, 99% des délits et méfaits nocturnes ont lieu dans des rues parfaitement éclairées. Cela est confirmé par les communes voisines qui ont mis en place ce dispositif comme Combaillaux (depuis 4 ans environ) et Murles (depuis une année).
Bien entendu des éléments de diagnostic sont indispensables pour prioriser et échelonner dans le temps les interventions dans un plan d’action plus général, à l’échelle de la commune. Les résidents du quartier des Micocouliers seront interrogés à l’issue de l’expérimentation afin d’obtenir leur avis sur cet essai. Une concertation plus générale sera ensuite engagée. Le conseil municipal se prononcera à l’issu de ce débat. Bien entendu une communication bilan sur la réduction de l’éclairage public inclura tous les aspects du projet dont les impacts potentiels économiques, sur la biodiversité et sur la sécurité.