Frelon Asiatique

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Des nids de frelons asiatiques ont été signalés sur la commune. Nous demandons aux randonneurs ou aux habitants d’être vigilants et de les signaler en Mairie. Par mesure de sécurité il est préférable de faire appel à des professionnels pour la destruction ou d’appeler les pompiers en cas de situation urgente. 

Vespa velutina (frelon à pattes jaunes), frelon asiatique

Vespa velutina est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne en 2006. Les individus acclimatés en France appartiennent à la variété nigrithorax, dont la coloration est à dominante brune. L’insecte s’est depuis largement répandu dans une grande partie du sud-ouest de la France. 

Le Frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe en Europe à posséder une livrée aussi foncée : les adultes sont brun noir et apparaissent, de loin, comme des taches sombres sur le nid. La variété V. velutina nigrithorax possède un thorax entièrement brun noir velouté et des segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. La tête est noire, la face jaune orangé, les pattes jaunes à l’extrémité. Ce frelon est difficile à confondre avec le Frelon d’Europe, Vespa crabro. Mesurant environ 3 cm de long, il est un peu plus petit que ce dernier. 

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Comme, le frelon d’Europe, Vespa velutina construit un volumineux nid de papier mâché, composé de plusieurs galettes de cellules entourées d’une enveloppe faite de larges écailles de papier, striées de beige et de brun. L’orifice de sortie est petit et latéral alors qu’il est large et basal chez le Frelon d’Europe. Lorsqu’il est installé dans un espace bien dégagé, le nid du Frelon asiatique est sphérique quand sa taille ne dépasse pas 60 cm de diamètre. Mais il peut devenir ovalaire et atteindre jusqu’à 1 m de haut et 80 cm de diamètre quand il est fixé, comme c’est souvent le cas, à plus de 15 m de haut dans un grand arbre 

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Comme chez toutes les guêpes sociales (Guêpes communes, Frelons et Polistes), les colonies du Frelon asiatique ne vivent qu’un an. On peut donc, au cours de l’hiver, détacher un nid sans risque car tous les habitants en sont morts.

En France, tous les observateurs s’accordent sur le fait que V. velutina n’est pas agressif et qu’il est possible d’observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque. Les rares personnes piquées l’ont été en tentant de détruire un nid ou en touchant une ouvrière par inadvertance. La piqûre si elle est douloureuse n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe mais les personnes allergiques au venin d’Hyménoptères doivent bien sûr rester très prudentes.

Plusieurs personnes ont côtoyé des nids en activité installés à proximité de leur habitation sans que les ouvrières ne manifestent une quelconque agressivité lors des allées et venues des habitants. Il faut toutefois demeurer extrêmement prudent face aux très gros nids installés à grande hauteur dans les arbres. Lorsque l’on s’approche à moins de 5 m d’un nid de Frelon, plus la colonie qu’il renferme est importante et plus on a de risque de subir l’attaque d’un essaim d’ouvrières.

C’est en automne que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles, les dernières larves et ouvrières meurent. Au printemps, chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid, pond quelques œufs et soigne ses premières larves qui deviendront, un mois à un mois et demi plus tard selon la température, des ouvrières adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie. La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au cours de l’automne.

Comme chez tous les autres Hyménoptères, les descendants femelles sont issus d’œufs fécondés et les mâles d’œufs non fécondés. La colonie n’est composée que d’ouvrières (femelles stériles) jusqu’à ce que la nouvelle génération de sexués mâles et femelles se développe à la fin de l’été. La vieille reine meurt peu de temps avant l’essaimage des sexués. Le reste de la colonie dépérit et meurt au début de l’hiver. Quelques rares nids peuvent demeurer actifs en décembre. Les nids vides ne sont jamais réutilisés mais on y trouve parfois au début du printemps quelques femelles sexuées tardives qui sont restées bloquées par l’arrivée du froid. Elles sont incapables de fonder une colonie car elles ne sont pas été fécondées et ont souvent des ailes atrophiées.
Les données sur la taille des colonies du Frelon asiatique en France n’ont pas encore été publiées mais les nids apparaissent beaucoup plus populeuses que ceux du Frelon d’Europe, qui renferment rarement plus d’un millier d’ouvrières. 

Les femelles fécondées hivernent isolément ou par groupes de deux ou trois dans la litière ou les troncs pourris ; certaines reprennent leur activité dès le mois de février. Les jeunes nids, de la taille d’une orange, sont installés à partir du mois de mars, sur le rebord d’un toit, dans divers abris ou des ruchettes vides. Ils comptent une dizaine de cellules entourées d’une fine coupole de papier puis d’une enveloppe sphérique. Les premières ouvrières émergent au cours du mois de mai. De nombreuses colonies déménagent lorsque le nid primaire est placé trop près du sol ou dans un endroit confiné ; la colonie s’installe alors dans un nouveau nid construit par les ouvrières souvent très haut dans les arbres.

La destruction des colonies reste la méthode la plus efficace pour diminuer les populations de frelon asiatique. Celle-ci doit se faire le plus tôt possible et jusque fin novembre. Le frelon asiatique étant diurne, les nids devront être détruits à la tombée de la nuit ou au lever du jour. Ainsi la quasi-totalité de la colonie pourra être éliminée. La destruction des nids au cours de la journée (notamment à l’aide d’une lance à eau ou d’un fusil) fait augmenter considérablement les risques d’accident. Tous les individus volant hors du nid ne seront pas tués et pourront rapidement reconstruire un nid à proximité ; ils resteront en outre très énervés plusieurs jours durant. Si la reine est encore vivante, la colonie pourra encore produire des mâles et des femelles sexués, mais si la reine est morte, la colonie ne produira plus que des sexués mâles ; dans les deux cas, l’activité de prédation sera poursuivie. À ce jour, les meilleures techniques de destruction utilisent une perche télescopique pour injection d’insecticide. Il faudra ensuite descendre le nid et le brûler pour que les insectes morts et l’insecticide ne soient pas consommés par les oiseaux. Si le nid est accessible, il est possible de le détruire sans insecticide, en bouchant le trou d’entrée avec du coton, puis en le mettant dans un sac avant de le détacher et de tuer la colonie par congélation. Il faut toujours être équipé d’une combinaison de protection contre les frelons.

 

Source : http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589/tab/fiche