Luttons contre la prolifération des moustiques !

Anti-Moustique

La veille et la surveillance

Le ministère de la Santé (DGS) a mis en place en 1999 un réseau national de veille du « moustique tigre » Aedes albopictus. Cette veille s’est exprimée principalement aux frontières, ce moustique étant présent depuis une quinzaine d’années en Italie et également en Espagne (centre Catalogne) et pouvant transiter en d’autres points par le biais du commerce des pneumatiques usagés (un de ses gîtes de reproduction favoris).

Le Ministère a décidé de renforcer la surveillance d’Aedes albopictus, particulièrement sur le pourtour méditerranéen, et d’envisager en tant que de besoin un contrôle là où sa présence a été identifiée. Il faut donc distinguer entre la veille du moustique, destinée à identifier son installation dans des secteurs jusqu’ici vierges de sa présence, et sa surveillance, pour confirmer son implantation là où il a déjà été identifié. 

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Contrôle d’Aedes albopictus et autres moustiques nuisants

L’EID Méditerranée est mandatée par les Conseils Départementaux pour le diagnostic, le contrôle et le suivi des populations de moustiques nuisant dans les communes situées dans une profondeur de 20 à 30 kilomètres du littoral (voir www.eid-med.org). L’EID Méditerranée est désormais également mandatée pour la surveillance d’Aedes albopictus dans toutes les communes où il est et sera installé et, éventuellement, pour des traitements insecticides. Dans une majorité de cas, Aedes albopictus est « produit » par l’Homme et sa prolifération peut et doit être évitée une fois pour toutes par des mesures physiques, simples et pratiques : supprimer ou évacuer toute collection d’eau. Car c’est au contact de l’eau que les œufs d’Aedes albopictus éclosent (alors que c’est sur l’eau que les Culex pipiens, moustiques seulement nuisant habituellement présents en milieu urbain pondent les leurs…).

En 2012, le dispositif opérationnel de l’EID Méditerranée dédié à Aedes albopictusdans commence à être mobilisable. Mais la communication préventive est, sur le long terme, l’arme principale contre ce moustique. Car ses gîtes larvaires, qui se trouvent le plus souvent en milieu urbain ou périurbain, au sein des domiciles privés (cours, jardins…), sont de petite dimension. Et il est impossible de les recenser tous car, pour la plupart, ils sont temporaires, aléatoires et difficiles d’accès.

 Et oui, la moitié du succès, c’est vous !

Les autorités publiques ne peuvent lutter seules. En adoptant des gestes simples, chacun participe à combattre la prolifération du moustique : 

  • Porter des vêtements longs et amples, se protéger des piqûres en particulier avant et après un voyage dans une collectivité d’outre-mer. Le moustique tigre ayant une activité diurne, l’utilisation de répulsifs cutanés reste l’option la plus efficace.
  • A l’intérieur comme à l’extérieur des domiciles et des lieux de travail, SUPPRIMER LES EAUX STAGNANTES permettant la reproduction du moustique et qui sont les gîtes du moustique tigre (remplir de sable les soucoupes des pots de fleur, changer l’eau des vases fréquemment, vérifier l’écoulement des gouttières, supprimer les pneus et objets pouvant se remplir d’eau).
  • Aménager l’habitat (moustiquaires aux fenêtres)

 

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« Moustique tigre » et maladies : pas d’alerte particulière en 2015

Les autorités sanitaires de l’État communiquent traditionnellement, en mai et juin de chaque année, au moment où le « moustique tigre » sort de diapause (hivernation). Il s’agit, pour le ministère de la Santé (DGS) et les agences régionales (ARS), de signifier la remise en route du plan national « antidissémination du chikungunya et de la dengue ». L’an dernier, une épidémie de chikungunya aux Antilles et en Guyane a eu une incidence sur le nombre de traitements « antivectoriels » réalisés en France métropolitaine. Mais en 2015, cette épidémie a cessé et le nombre de traitements devrait être contenu.

C’est l’occasion de prodiguer des conseils de veille à l’attention des professions médicales et hospitalières, afin qu’elles cernent bien des cas de chikungunya ou de dengue qui arriveraient sur le territoire de France métropolitaine en provenance de régions tropicales où sévissent ces maladie.

Les virus ne sont pas présents en permanence en métropole

Les virus de la dengue et du chikungunya ne sont pas présents sur le territoire français métropolitain de façon permanente (endémique), comme c’est le cas dans les zones tropicales et intertropicales. Ils peuvent être introduits sporadiquement et ponctuellement par des voyageurs infectés dans ces zones de circulation (outre-mer). Mais dans ce cas, le plan national antidissémination de la dengue et du chikungunya, mis en œuvre par le ministère de la Santé depuis 2006, et les traitements prévus dans ce cadre, financés par les Départements, sont une réponse efficace.

Un plan de lutte antivectorielle (LAV) efficace

Il s’agit de surveiller des cas importés et de réaliser des traitements autour de ceux-ci, uniquement si le « moustique tigre » est présent, afin de casser les chaînes de transmissions vectorielles de façon très précoce. Ce plan, exemplaire au niveau mondial par son caractère préventif, a démontré son efficacité, au vu du très faible nombre de cas autochtones (personnes n’ayant pas voyagé) observés à ce jour.

L’EID Méditerranée à la manœuvre

Ainsi, les onze cas de chikungnya autochtone identifiés en 2014 dans un quartier de Montpellier doivent être regardés comme un foyer unique, qui a été endigué par les traitements antivectoriels réalisés par l’EID Méditerranée. À l’échelle de la dizaine de départements où est installé le « moustique tigre » et que suit l’EID-Med, 145 traitements dits de « LAV » ont permis d’éviter toute transmission. Ce nombre assez élevé, l’an dernier, a été la conséquence d’une forte épidémie de chikungunya dans les Antilles et en Guyane (régions avec lesquelles beaucoup d’échanges existent avec la métropole). Mais en 2015, cette épidémie a cessé et les chiffres devraient revenir à la baisse.

 

Pour en savoir plus : 

www.albopictus34.org

www.ars.languedocroussillon.sante.fr/Aedes-albopictus-et-maladies-v.120570.0.html

www.sante.gouv.fr/moustiques-vecteurs-de-maladies.html